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Burlesque à Paris : Chloé Van Paris Party

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Toutes les photos sont de Stéphanie Dupont Braunschweig.

Vendredi 1er octobre. Première fois que je venais à une soirée organisée par Chloé Van Paris. Que voulez-vous, je suis paresseuse, et j’ai du mal avec les shows qui commencent à une heure du mat’ et impliquent plus ou moins la nuit blanche… On m’en avait dit beaucoup de bien pourtant, et j’avais donc décidé de me forcer un peu, alléchée par l’affiche qui promettait le nouveau numéro de Lada Redstar. Je ne l’ai pas regretté.

Première fois aussi que je mettais les pieds à la Nouvelle Eve. La salle que je découvre change agréablement des lieux habituels du burlesque parisien. C’est un vrai music-hall, avec une vraie scène, de vrais rideaux, de la hauteur sous plafond (peint d’étoiles d’or, le plafond), une décoration somptueuse et de petites tables où s’asseoir pour boire du champagne. D’un côté, c’est génial. De l’autre, c’est presque dommage : les filles du burlesque ont tellement l’habitude de scènes étriquées que certaines ont ce soir du mal à remplir cette étendue vide, où se noie une unique chaise comme accessoire. On aurait rêvé du décor, des figurants, que sais-je…

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Le spectacle commence sans prévenir ; voilà soudain Vicky Butterfly sur scène, perruque noire, costume blanc et argent, dans une de ses poétiques danses du voile à la Loïe Fuller. Tout au long de la soirée, les filles se succéderont ainsi sans transition, sans être annoncées, et c’est un peu dommage de ne pas toujours connaître leur identité ni pouvoir, simplement, se préparer à voir autre chose. On cueille les noms ensuite, sur l’évément Facebook : Ivoncita au très beau corps, Lia Vinova la charmeuse de serpent (oui, un vrai, un vivant), la pétillante Marawa dont j’ai adoré les numéros de hoola hoop énergiques et drôles…

Et puis il y a celles qu’on connaît. La toute jeune et ravissante Cannelle Doublekick, qui pourrait bien devenir une de celles qui comptent si elle révèle autant de créativité que de charisme scénique. Sucre d’Orge, qu’on ne présente plus, qui nous a offert une version plus “fille des îles” de son fameux numéro d’éventails, troquant les plumes noires pour le bleu poudré. Lily Deslys, sidérante par le souci apporté à ses costumes et accessoires. Dommage, néanmoins, que sa femme-paon soit confrontée plus tard dans la soirée à une autre, Vicky Butterfly, qui a depuis longtemps ce numéro à son répertoire, dans une version plus Art nouveau mais aussi plus dansée, plus sinueuse, accessoirisée d’éventails en plumes de paon. Au-delà du problème d’originalité de Lily, problème dans la programmation ?…

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Enfin, il y a Lada. On avait pu apercevoir sur Facebook quelques photos de son nouveau costume de Reine des Insectes, mais rien ne pouvait préparer à la vision qui se présente sur scène, coiffée de gigantesques antennes en plumes d’autruche, revêtue d’une lourde cape en plumes qui évoque une chenille velue et qui cache, à l’intérieur, de chatoyantes ailes de papillon et un corset vert métallique, avec sur les hanches des basques articulées terriblement muglériennes. C’est assez éblouissant et, pour le coup, il fallait bien une vraie scène de théâtre pour cette performance à côté de laquelle le mignon numéro de marin qui clôture le spectacle paraît anecdotique. Lada fait monter la barre très haut : avec ce nouveau numéro elle s’affirme en tant que véritable burlesque queen.


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